Freedonia

«This is a huge, huge projected victory for Senator Obama.»

CNN annonce les prévisions par Etat au compte-goutte, vient juste et après tout le monde de projeter la victoire (évidente…) d’Obama en Pennsylvanie. Ca se présente très bien en Floride, où Obama mène largement dans les décomptes effectifs. Là, comme en Indiana — qui me semble pas gagné quand même –, il obtient plus de votes (que Gore, Kerry, etc.) dans ses zones-cibles comme dans les comtés ruraux où il perd de toute façon. Rien de clair et net encore en Virginie, et zéro info sur l’Ohio à ce stade.



A1: Le weekend précédent, à Paris, nous avions fêté l’anniversaire de Xavier. L’appartement de Riquita Piole était plein d’amis, d’amants, d’amour. Tous riaient, les jaloux, de mon superbe gilet eighties.
A2: Sébastien Prof riait entre deux sommes aux vannes doctes d’Alex STAPS, lui-même fébrile de la foule.
A3: Parmi les blagues de François B2, SophCo parlait de ses projets, d’une future cohabitation forcément brise-cœur.
B1: Avec Moritz, nous avions traversé mon coin: Trudaine, Magenta, Martel, Brady, Tiquetonne, Saint-Honoré.
B2: L’incrédulité et le freudisme de mes amis allaient au train de ma frustration : «non mais tu peux pas le laisser dormir par terre et toi dans le lit!»
B3: Parallèlement, à Meudon, le 36-15 Lacan marquait des points.
C1: Après, il ne nous resta de commun que le non-dit.
C2: «Il faut travailler, sinon par goût, au moins par désespoir, puisque, tout bien vérifié, travailler est moins ennuyeux que s’amuser.» (Baudelaire)
C3: Après, au Sovkhoze du sexe, j’ai eu mon quota annuel de bon sexe, alloué par le Gosplan du sexe. Conformément au Plan quinquennal du sexe, la qualité était en progrès de 4,7%. Il s’appelait Nick. Un type doux. De Gand.

Curb Your Enthusiasm

October 27th, 2008




A1: Pourtant, mon weekend pyrénéen, début octobre, avait bien commencé. Avec un bouquiniste, j’avais discuté des romans XIXe introuvables, à bon marché, qu’il exhumait de bibliothèques de châteaux en déshérence. Avec SophCo, nous avions dîné dans un de ces restaurants de province désuets, immuables, compassés et capitonnés qu’affectionnent les édiles et les notables. Cassoulet et margaux.
A2: Au musée municipal de Pau, j’avais croisé, chose improbable, ce «Saint Jérôme» de Ribera.
A3: Et à San Sebastian / Donostia, de bar en bar nous avions échantillonné les beaux pintxos inventifs.
B1: Pourtant, au fil des kilomètres, l’amertume a monté.
B2: Ma sœur m’a semblé inerte, incurieuse; j’ai dû, une fois de plus, lui paraître compulsif, autoritaire. L’amour, c’est la rencontre de deux égoïsmes.
B3: Automne, portes closes, frustrations, peur inexpliquée, incommunicabilité même en compagnie, je me suis laissé enfermer.
C1: A Anvers à l’inverse, et seul, je me suis terriblement amusé.
C2: J’exultai lorsque Rex The Dog passa son remix de The Knife, et la BO de Ghosbuster (un fabuleux souvenir de surboum).
C3: Seul et pourtant, mes pensées combles et comblées, ravies.
D1: J’ai fait tout mon tour, réchauffé par la gaîté des Belges et la mode drôle de Maison Martin Margiela.
D2: Je me suis promené dans Zurenborg, un faubourg assoupi, élégant, passé, bourgeois comme l’Europe.
D3: Parfois il ne faut pas beaucoup plus qu’un texto quotidien pour être vraiment heureux.

Sissi face à son destin

October 6th, 2008

En Slovénie, les conservateurs SDS du premier ministre sortant (et soupçonné de corruption finlandaise) Janez Jansa se prennent une veste. L’opposition d’hier, sociaux-démocrates  SD et assortiment de libéraux LDS et Zares, avec l’appoint probable du parti des retraités (DeSUS) et des minorités, devrait former le gouvernement: dans la petite Knesset des Balkans, on retourne sa veste tranquille. A noter que les sociaux-démocrates ont piqué la place du LDS comme principale force d’alternance, notamment suite à l’implosion de ce dernier et à l’apparition de l’ovni Zares, «le parti de la réalité – nouvelle politique». Ce dernier, s’il adhère à l’ELDR (= libéraux-démocrates anglais, allemands, etc.), a aussi le soutien de Slavoj Zizek, le fils caché de Jacques Lacan et du sous-commandant Marcos.

Sur l’onomastique partisane,  Emmanuel de Ngroung faisait remarquer que le Parti démocrate était battu par la Démocratie démocrate, alliée à l’Union démocratique pour la démocratie et aux Retraités démocrates. Dans un pays aussi funky que Derrick jouant à la belote avec le maréchal Tito, les logos sont, surtout, des linéales toutes bêtes, un signe très sûr de l’influence esthétique allemande. La Nouvelle Slovénie NSi a d’ailleurs piqué la typo de la CDU/CSU, qui ne l’utilise plus elle-même (on y reviendra dans cinq lignes).

En Bavière justement, l’Union chrétienne-sociale se prend la pire veste depuis  1954. Elle devra, pour la première fois depuis 1958, faire alliance pour gouverner l’État libre, auquel elle s’identifie avec autant d’obstination et de mauvais goût que la Fête de la bière et les crucifix scolaires. L’usure du pouvoir, plus que la concurrence d’un SPD atone, explique ce mauvais résultat; elle profite aux libéraux mais aussi à une dissidence d’«indépendants» dits «Électeurs libres». Les uns et les autres pourraient jouer les forces d’appui.

L’usure du pouvoir, ou juste l’abandon des recettes qui gagnaient, leaders maxime à la Strauss et Stoiber et logo à la police seventies inoxydable. Résultat, la moche réinterprétation de l’emblème de la CSU, et surtout l’immondissime logo des FW.

En Autriche, ce fut la course à l’échalote du populisme et de la réaction; dans laquelle, l’Union pour l’avenir de l’Autriche (BZOe) de Haider et le Parti libéral d’Autriche (FPOe) de Strache (dits «l’original» et «Heimat statt Schüssel&Brüssel») ont quelques longueurs d’avance, en dépit des concessions eurosceptiques consenties par les sociaux-démocrates au lectorat dit populaire de la Krönenzeitung. Ce sont ces menées qui ont fait éclater la grande coalition, formule dite proporz (le mot dit tout du caractère sémillant et enjoué de la vie politique locale), traditionnelle à Vienne.

Tous les partis démocratiques se tassent. Si la prorogation de la grande coalition SPOe + OeVP reste l’option la plus probable, les hypothèses d’une formule noire/bleue, comme en 1999, voire «slovaque» (socialistes + nationaux-socialistes, en quelque sorte) ne sont pas entièrement exclues.

Relevons que le SPOe, en bonne logique, introduit lui aussi le drapeau national dans son logo.

«Un haut plateau permanent»

September 25th, 2008

Samedi et dimanche, c’était comices politiques, poignards dans le dos et banquets roboratifs dans les chefs-lieux. Les grands électeurs du Sénat s’assemblaient pour renouveler un tiers des sièges (le Sénat, dans son infinie sagesse et sa mansuétude pour lui-même, a décidé de n’appliquer le passage à 6 ans et au renouvellement par moitié que la prochaine fois).

Dans un panorama assez immuable (cf. les deux radicaux de gauche qui représentent la Corse, les deux radicaux des deux rives qui représentent désormais le Gers, etc.), quelques évènements instructifs: élimination du président sortant du groupe RDSE, Pierre Laffitte, dont j’avais parlé ici, où certains commentateurs croient voir à tort la mort de la gérontocratie (si l’on peut dire); défaite du parachuté élyséen Dominique Paillé (fils spirituel de Douste-Blazy) auprès des Français de l’étranger; recasage réussi en revanche des vieux de la veille, Chevènement, Edmond Hervé & co.

La carte montre la belle progression de la gauche, dans les départements qu’elle a conquis au printemps (Corrèze, Ain) ainsi que pour sur plusieurs sièges  créés pour cette élection (même dans les Alpes-maritimes). Le PCF perd son rattaché (ex-PS) des Français des l’étranger mais conquiert un siège dans l’Allier, emporté lors des cantonales. Le RDSE devrait sauver les meubles avec de «nombreux» nouveaux élus PRG, la reconduction de quelques pontes valoisiens genre Montesquiou (sous l’étiquette UMP/Radical), et le rattachement de Chevènement et de dissidents socialistes cassoulet (encore que Plancade, en Haute-Garonne, ait été tenté par un strapontin ministériel d’ouverture et la Gauche moderne qui va avec). Le MODEM ressemble de plus en plus à un tête-à-tête Bayrou / Sarnez.

Avec +25 sièges sur un tiers du contingent, et à seulement 20 sièges de la majorité, la gauche peut désormais raisonnablement espérer un basculement de la Haute Assemblée en 2012. Elle renforce aussi, mais un peu tard, sa minorité de blocage au Congrès.

«Un Sénat fier de sa spécificité» (cliquer ici)

«Maurice»

September 23rd, 2008


A1: Après, je me suis engagé dans une ouverture, me disant: c’est la dernière fois que je franchis une frontière pour rencontrer un amoureux internet.
A2: Il s’appelait Moritz. Un étudiant. De Cologne.
A3: Parallèlement, AC&P trouvait le Dom moche, mais se trouvait très heureux de sa rencontre avec Roni. Un boulanger. De Cologne, lui aussi.
B1: Sur internet, notre échange avait étincelé; à Cologne, il ne fut pas le fruit défendu, car la Chute, elle, fut cueillie et consommée.
B2: Bien plutôt, il fut Canaan depuis le mont Nébo: toute une réserve de désir, d’élan interdits (comme on «reste interdit»); j’en fis à mon retour l’élégie comme de ce que la raison veut, mais que la chair ne peut, et qu’on nomme la paix.
B3: A Szohod, l’automne s’installait. Colomb avait croisé, le premier, la mer des Sargasses. Pour moi, je longeais – ou m’enlisais-je? dans la banquise molle des lentilles d’eau, sur les canaux.

Aoûtats

September 16th, 2008


A1: De retour à Paris, BoxingBoy remangeait de la vraie nourriture: de la viande chère achetée par Maaxxx, et apprêtée par Alex STAPS.
A2: Fin août, j’étais curieusement submergé par la libido. On pouvait accuser les yaoi ramenés de Shinjuku, ou peut-être le nouveau blondinet de la sécurité.
A3: Cela cessa bientôt. A La Hague, rien ne dure, ni la pluie, ni le soleil, ni le jour, ni le bonheur.
B1: A Bruxelles, LzMry visitait un appart, dans une scène locative interminable, droit sortie de «Strip Tease»: «Oui c’est un artiste qui habite ici, il a aménagé ça à sa façon, voyez-vous. Mais il ne faudra pas repeindre n’importe comment, mademoiselle, il y a bien marqué ‘dans les règles de l’art’ dans le bail. Alors qu’est-ce qu’on fait? On le loue à mademoiselle? – Ah je ne sais pas. Je ne sais pas. C’est toi qui décides. – Non, non, c’est toujours toi qui décides hein. C’est elle qui décide, voyez-vous mademoiselle. Mais on a cette autre offre maintenant, c’est embêtant… – Oh allez on le loue à mademoiselle, alors. – Ah je ne sais pas. Et alors vot’ papa va venir vous aider, pour les meubles. Ca est bien, ça…»
B2: Mon père disait de ma mère: «C’est une course-poursuite entre ses poumons et mon foie.»
B3: C’était l’été malgré tout, car on buvait des amers Picon.

«Visions of Tokyo»

September 8th, 2008





A1: Ensuite, et jadis, je partis pour Tokyo, la peur au ventre de m’égarer dans le déplacement et la traduction.
A2: Mais le seul choc de vraie confusion, de peur un peu, de bruit et de fureur, fut ce péan aux thonniers-senneurs: l’aube au marché de poissons deTsukiji.
A3: S.-A. D. dit «C’est une ville laide», car elle voit l’urbanisme déshumanisé, démesuré, dément, la cavalcade de passerelles et d’autoroutes surélevées, la métropole sans plan, sans unité et sans centre.
B1: Mais à l’infini aussi, sans réticence et sans passé, se dressent élégamment les gratte-ciel audacieux, les malls pharaoniques de downtowns futuristes.
B2: Et bloc à bloc, en contrebas, sans continuité d’échelle ou d’époque, sans cohérence entre étages, les villas des contre-allées sont des maisons, des boutiques, des restaurants. Parfois, les câbles électriques et la moiteur, et le luxe planté au milieu d’immensités urbaines, évoquent le Sud: Sao Paulo ou Istanbul.
B3: Souvent aussi, on se heurte aux formes et aux idées de la Chine, et au déni nationaliste: «nos palais sont vermillons, les leur sont rouges, OK?» (la guide parlait comme Mr. Mackey.)
C1: Le plus époustouflant, le plus mesuré, le plus pittoresque, le plus évident, ce fut la villa Katsura.
C2: C’est le palais simple, la sophistication de l’ascète, dans un pays des collectionneurs de mousses et de contemplateurs de cailloux.
C3: Exotique, et pourtant, dans l’exactitude métronomique de la société de cour, dans la brigue des princes rivaux et des héritiers pourvus d’abbayes, dans Kyoto enfin on reconnaît Versailles.
D1: Tout en feuilletant le trombi des geishas qui m’a été aimablement fourni, je découvre le sushi du Kansai: gros, rond, gainé, pressé, bizarre mais géométriquement incontestable. Avec un bout de congre.
D2: Parfois, on se reprend d’imaginer des slogans sur la tradition et la modernité, Hokusai et le Shinkansen.
D3: Tout est partout élégant et minutieux, parfois mignard, parfois parfait. Comme le note Lafcadio Hearn, la ruine guette dans la tentation de ces myriades de petites choses.
E1: Etonnante jusqu’à la bizarrerie, aussi, l’omniprésence du mignon, des petits personnages, du renard INFOX des terminaux bancaires au lion-Koizumi.
E2:Et dans ces mille détails, prostitués androgynes, plan coudé des temples, faune et flore antipodes, honte de l’imparfaite anglophonie, effroi de ne pouvoir répondre, bars pédés cachés à l’étage, esprit des lieux des murs couverts d’idéogrammes, affleure la fondamentale étrangeté du Japon.
E3: Le Baron (de Tokyo).

Fratricide

July 20th, 2008

En novembre à Reims, les socialistes vont faire ce que les socialistes font le mieux: compter (en commençant par l’opération de la division). Freedonia, le rassemblement de toute la gauche, démarre donc une belle série sur l’histoire de haines, de trahisons, de votes ceausesciens dans les sections, qui est celle des congrès du PS.

Cette fois-ci, un petit schéma d’ensemble pour s’y retrouver dans les tendances actuelles du Parti. Il est vaguement organisé de gauche à droite, même si les différences idéologiques sont assez limitées puisque tout ce petit monde a voté les crédits de guerre en 1914 (sauf Poperen qui était déjà mort et aurait déjà été contre). On y constate la dispersion de familles jadis importantes à la gauche du Parti, comme la GS (Dray est aujourd’hui chez Hollande) et le NPS (Peillon est chez Royal, Montebourg a son compte, Hamon en tandem avec Emmanuelli), et celle parallèle des nonistes. On aperçoit deux axes disparates :
- les reconstructeurs, assemblés par leur jugement (tactiquement) critique de la direction actuelle et leur hostilité (tactique et parfois idéologique) à Royal et Delanoë; hormi cette commauté de haines, le mouvement va de la carpe au lapin.
- Au centre droit du parti, les sociaux-libéraux, ségolénistes ou delanoïstes, qui maintiennent plus les ponts qu’ils ne veulent l’admettre, notamment avec le club Nouvelle Voix de Gorce (ex-mitterrandiste, ex-fabiusien).

Les plus grandes familles (strausskahniens, fabiusiens, ségolénistes, delanoïstes) ont par ailleurs toutes participé, stratégiquement, à la contribution écolo, la préemption des thèmes des Verts faisant consensus. Plus bizarre, entre implosion, jeu perso de Moscovici et coups à trois bandes de Cambadélis, l’essaimage des forces vives de DSK un peu partout. (Faute de place, de réel talent graphique et de saisie de leur visée, je n’ai pas fait figurer la contribution solo et étrange de Lebranchu ni la blague absurdiste de Jacques Fleury).

Côté logos, sans surprise, beaucoup de rose et de roses. Royal s’en tient aux linéales branchées; la contribution Hamon/Emmanuelli a un logo curieusement marketing.

Roses are red / Violets are blue / I don't like Ségolène / Do you? (cliquer ici)

Mille plateaux

July 6th, 2008

Bientôt, bientôt, se produit un de ces vaudevilles parisiens qui font la Tradition française, une intrigue de palais pour Cortegiani germanopratins, dans le genre campagne pour l’Institut et politique éditoriale de Grasset, un événement attendu des orphelins de la Quatrième, c’est-à-dire, le lectorat de Freedonia, le Rassemblement des gauches républicaines et de la gauche démocratique; à savoir, le renouvellement du Sénat et l’élection de son président.

Sur le premier, on ne peut que louer le conservatisme de ces vieux messieurs qui ont décidé de ne pas modifier leur mode de scrutin (majoritaire dans beaucoup des départements, et dans des collèges électoraux sur-représentant les petites communes), afin d’assurer que le Sénat continue de représenter autre chose que les gens : la patrie, le terroir, les valeurs, l’en-bas, on ne sait pas trop mais quelque chose qui n’alterne pas. Par un tour passe-passé inaperçu, ils ont également, en réduisant le mandat sénatorial à 6 ans (à partir de 2008), prorogé tout le monde d’un an, pour la route. Un an, quand on en a en moyenne 61 — contre 39 pour la nation — c’est le commencement de l’éternité et la garantie qu’on peut devenir encore plus sage.

La sagesse n’est d’ailleurs pas la qualité qui manque le plus au président Poncelet, en dépit de la fréquentation assidue, jadis, de sa secrétaire — à qui la mansuétude qui double sa sagesse avait fait trouver un job aux P&T — et, plus récemment, de Christophe Lambert et de mafiosi roumains. 80 ans au compteur, le sénateur des Vosges n’a pas l’intention de décrocher, en dépit de la rude concurrence qui pointe son nez: Jean-Pierre Raffarin, sur une ligne de synthèse entre l’humanisme luc-ferryien, l’almanach Vermot, et la critique bidon du pouvoir en place; l’ancien sous-ministre des jaunes, Gérard Larcher, candidat dudit pouvoir; et probablement un ou deux traîtres centristes (tautologie) en embuscade.

De fait, comme le montre le camembert, la majorité est déjà relative pour l’UMP. En dépit de la mitigation par le mode de scrutin des résultats «vague rose» des dernières municipales, cantonales et régionales, la gauche va progresser en septembre. Le centre pourrait alors vendre au prix le plus élevé son soutien.

Juste pour la route, je veux dire que je trouve très sénatorial le président du groupe radicalo-radical RDSE Pierre Laffitte. Quelque chose entre le vieux beau et le cabotin de théâtre sur le retour, sur le retour depuis assez longtemps. J’aime tout de lui : son sourire faux comme une photo Harcourt; sa cravate motif dégueulis offerte par Edgar Faure au banquet radical de 1978; la rosette obtenue à sa troisième réélection à la présidence de l’Association franco-allemande de la science et de la technologie ; les lèvres jouisseuses qui me font penser à la menace de la manif de prostituées de 2002, devant le palais du Luxembourg, de révéler la liste des clients. M. Laffitte est sénateur depuis 1985. Ne change pas, je t’aime comme tu es mon biquet.

Dans un fauteuil.

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