François B2 dit: «je trouve ça hyper beau la Tektonik. Leur danse, leurs symboles. Et c’est un truc qui est en train de s’inventer à Paris!» Moi aussi. Je ne comprends pas la Tektonik, mais je comprends moins encore le déferlement de haine anti-, alors que les danseurs sont tellement gracieux, bonne ambiance, juvéniles. Internet m’apprend (là et là) que la Tektonik est née au Métropolis, sauf erreur une usine à dancer de grande banlieue, du genre 8ème sortie sur la N384, entrée gratuite pour les filles avant 2 heures. TF1 en parle. C’est en fait un complot marketing (le nom est déposé). Mia Frye donne probablement des cours de Tektonik comme pour «Alane» (chanson TF1 / Orangina de l’été 1998).
Pourtant les vidéos donnent l’impression de Madonna en fast-forward, ou de Mylène Farmer sans geignardise, ou d’Ivan Cul-rond qui ne danserait plus que des articulations (synonymes). Ou d’une synthèse marrante entre le voguing et Michael Jackson (avant). Comment se fait-il qu’un truc qui devrait être beauf et anti-PELTAG, ne détonne pas à la MAJ?
A1: L’autre-weekend: François B2 envoie des coordonnées de rendez-vous à double lecture. «Il est dans la comm’…»
A2: Dans Paris à pied, dans l’hiver précoce, la pièce de Panda sur des mots de Grisélidis Réal. Au même chapitre cul alpin: LeFaune s’organise un plan Milka / pyjama.
A3: Au Tango, la boîte invertie qui s’écrit en Comic Sans MS. Dehors: le souffle collectif, la possibilité de se parler (même pour crier) qu’apporte la grève. Dedans: musique sarkozyste et victoire au concours de pelles avec AJ.
B1: Et ce weekend, en Ruritanie: un concert épiscopal de Justice.
B2: Une retrouvaille avec Rutger dans un décor de théâtre, ou plutôt: de coulisse. De grandes pièces vides, jonchées de boîtes, moutonnées de poussière, empilées de disques.
B3: Créer un lien, le voler à l’évidence contraire. «You’re so normal it’s scary.»
C1: L’odeur renfermée des draps un peu moisis de Puech Guilhem. La même intimité enfantine, toxique, addictive.
C2: Alors le suivre, de squat en cité glauque, de déménagement en cables dénudés, de match de hockey en pote qui tient un coffee. «Tu ne le trouves pas *hyper*-joli?»
C3: Une séduction prolétaire incompréhensible, pour qui n’a pas vu le film «Maurice».