Freedonia

Epiphanies

January 14th, 2008

«Matthieu DC va-t-il recoucher avec Japhet? -- Maybe.»«Peut-on être vegan et manger des saucisses de Morteaux? -- Of course.»Pour le nouvel an, la eight-ball de LzMry se fout résolument de notre gueule.
Une belle semaine tranquille et pleine de bulles.Faute de pouvoir faire de sa libido un jardin à la française, la transformer en bonzaï.Dans toutes les conversations reviennent l'écoeurement, la lassitude, le choc anaphylactique de Sarkozy.
Une soirée des soeurs, rive gauche.«c'est super drôle de vous voir discuter ensemble.»«Bonne annéééééééeuh (on est éclatés, Nadia est restée chez nous jusqu'à 6 heures du mat).
L'année prochaine, Nippon va... «Ah non, t'en parles pas sur Freedonia!»«refais-nous Sarkozy au sauna pédé!»«Tu invites 8 personnes et tu m'envoies un e-mail pour me dire que c'est chez moi et que je dois faire la bouffe...»
2008, année de la bite? «2008, année du clit, de la réussite, de la suite, vite...»Ou bien 2008, «année de la frustration?»Une semaine de bistrots et de galeries contemporaines. Les vraies vacances.
Dès que j'ai mis 'in an open relationship' sur Facebook, absolument tout le monde m'a posé des questions. Fou la puissance du web 2.1 ou 3.0 ou tiens, oui, on en est à combien?La semaine où on range le bolduc et les rancoeurs de famille jusqu'à l'année prochaine.Et rue saint-Honoré, ou RER Magenta, ou partout en somme, je me demande: qu'est devenu tel ou tel? (de nombreux tels et tels)
«Tiens, on a pas pensé à inviter PatCo. Il est pas en France en ce moment?»Une soirée galette / pré-MAJ / post-Berlin et post-Chili.Une soirée et une semaine où, sur chaque événement, prendre le temps me donne à entendre plusieurs points de vue.

A1: «Matthieu DC va-t-il recoucher avec Japhet? — Maybe.»
A2: «Peut-on être vegan et manger des saucisses de Morteaux? — Of course.»
A3: Pour le nouvel an, la eight-ball de LzMry se fout résolument de notre gueule.
B1: Une belle semaine tranquille et pleine de bulles.
B2: Faute de pouvoir faire de sa libido un jardin à la française, la transformer en bonzaï.
B3: Dans toutes les conversations reviennent l’écoeurement, la lassitude, le choc anaphylactique de Sarkozy.
C1: Une soirée des soeurs, rive gauche.
C2: «c’est super drôle de vous voir discuter ensemble.»
C3: «Bonne annééééeuh (on est éclatés, Nadia est restée chez nous jusqu’à 6 heures du mat).
D1: L’année prochaine, Nippon va… «Ah non, t’en parles pas sur Freedonia!»
D2: «refais-nous Sarkozy au sauna pédé!»
D3: «Tu invites 8 personnes et tu m’envoies un e-mail pour me dire que c’est chez moi et que je dois faire la bouffe…»
E1: 2008, année de la bite? «2008, année du clit, de la réussite, de la suite, vite…»
E2: Ou bien 2008, «année de la frustration?»
E3: Une semaine de bistrots et de galeries contemporaines. Les vraies vacances.
F1: Dès que j’ai mis ‘in an open relationship’ sur Facebook, absolument tout le monde m’a posé des questions. Fou la puissance du web 2.1 ou 3.0 ou tiens, oui, on en est à combien?
F2: La semaine où on range le bolduc et les rancoeurs de famille jusqu’à l’année prochaine.
F3: Et rue saint-Honoré, ou RER Magenta, ou partout en somme, je me demande: qu’est devenu tel ou tel? (de nombreux tels et tels)
G1: «Tiens, on a pas pensé à inviter PatCo. Il est pas en France en ce moment?»
G2: Une soirée galette / pré-MAJ / post-Berlin et post-Chili.
G3: Une soirée et une semaine où, sur chaque événement, prendre le temps me donne à entendre plusieurs points de vue.

Momentum

January 9th, 2008

Rappel: dans un grand pays ami non-européen, les bleus et les rouges se choisissent un candidat.

Les primaires dans l’Iowa aussi bien que dans le Nouveau-Hampshire sont révélatrices des trois choses dont une campagne présidentielle américaine a besoin.
1. De l’argent: les plus petits candidats en termes de moyens, certains présents sur la scène politique nationale depuis longtemps, ne font même pas un petit blip dans aucun des deux endroits; cela pourrait être le talon d’Achille d’Huckabee, en dépit de l’afflux de fonds (tardif) des chrétiens.
2. Un charisme politique minimal dans son propre camp: ni Richardson (cf. vidéo ci-dessous, où on le reconnaîtra dans le rôle d’André Santini), ni Giuliani jusqu’à présent, n’ont disposé d’aucun des deux, et leurs prestations sont faibles, probablement éliminatoire pour le premier (le second a parié sur les primaires plus tardives dans de plus grands Etats). Par contraste, c’est leur personnalité originale, leur «humanité» (ou son équivalent médiatique) qui ont porté les révélations de l’Iowa, Obama et Huckabee (par opposition à la froideur de Clinton et aux «changements» de Romney, comme dit McCain).
3. Une organisation sans faille, enfin: chacun des trois candidats plausibles (à ce stade) de chaque parti a su maîtriser les subtilités iroquoises du vote en caucus, et quadriller les dinners de Manchester et Montpelier. McCain montre qu’il dispose toujours d’une war-room et d’équipes de terrain, et Huckabee y a suppléé par la mobilisation des réseaux réacs (baptistes, chasseurs, etc.).

The Comeback Kids

Ces temps-ci, mon père commande les tee-shirts et badges Obama par A380 entiers, car il aime son style et privilégie cet argument: un (jeune) Noir à la Maison-Blanche permettrait d’enfin entamer le racisme et la ségrégation. Ce qui me semble ressortir des images et aussi du profil que lui a consacré le New Yorker, c’est le calme, l’équanimité, l’inspiration d’Obama, sa volonté de reconcilier l’Amérique avec elle-même (sur l’Irak d’abord), en se plaçant dans les pas d’un autre homme de loi de l’Illinois, stentor longiligne, Lincoln. Mais n’est-ce pas en parlant comme ça, et en recherchant l’électorat qu’il cible (les hommes des classes moyennes supérieures, il est vrai aussi les étudiants), qu’on évite les problèmes? C’est pour ça que j’aime bien John Edwards, le candidat selon mon coeur, qui dénonce l’argent corrupteur et tout-puissant et parle, d’abord, des pauvres (donc des Noirs),des chômeurs, des villes à l’abandon. Celui qui rentre dans le lard d’Hillary pour son immobilisme centriste.

Clinton se refait une santé à la fois parce qu’il ne faut jamais croire les sondages, parce qu’elle a eu une petite larme (code pour: «je suis une femme», qui lui vaut, peut-être, la majorité des voix démocrates féminines dans le NH), et que sa campagne et sa réactivité restent solides. Je ne sais trop quoi penser du succès de McCain, déjà victorieux ici en 2000 (avec la suite qu’on sait), sinon qu’elle ne dit rien de bon pour les candidatures Giuliani ni Romney (qui mise tout, semble-t-il, sur la primaire du Michigan, Etat que son père a gouverné). Pour tout le monde, et pour l’instant, tout est à refaire.

«Anytime you speak out for change, this is what happens. The forces for status quo are going to attack.»

Les hommes de bonne volonté

December 31st, 2007

Pour la «nouvelle» année, voici mes résolutions:

- ficher le «Culture générale» (ed. Vuibert, 23 € 75), magnum opus de Séb H. Ca me permettra d’être enfin cultivé, ou d’avoir une bonne note quand je re-re-repasserai l’épreuve de l’E.N.A. en 2029. Amazon m’apprend d’ailleurs que ceux qui ont acheté ce livre ont également acheté Mémoires d’Hadrien. (car tout se tient. Ou, dans l’hypothèse d’un monde stochastique, Séb H. truque les statistiques de vente pour s’assurer un voisinage flatteur.)

- apprendre à nouer un noeud papillon. Je prends des cours et ici (motifs et looks non contractuels. Suggestion de présentation). Ca urge d’ici ce soir et aussi pour mon super-look secret de la MAJ (le 12 janvier à la Java).

- mon voeu sexuel (secret également, enfin plus ou moins) de 2007 que je n’ai pas réussi à tenir. Perseverare diabolicum, indeed.

- mettre des crèmes faciales anti-âge. C’est une bonne résolution, d’utiliser toutes ces crèmes anti-vieux qu’on m’offre ces derniers temps, plutôt que de les renvoyer en travers de la gueule.

- être gentil avec ma soeur, ranger mon bureau, finir d’écrire Le Surlendemain, adhérer aux Verts, blablabla. Les résolutions les plus pertinentes sont celles qu’on sait qu’on ne tiendra pas.

Les lisières

December 29th, 2007

BoxingBoy, de retour à Paris, compense un an d'expédition abstinente et de branlettes adolescentes dans le delta.Dans un autre «café de la jeunesse perdue», j'enchaîne les vodkas-martini avec François B2 et son humour opportuniste.ComitéCentral, effaré d'un brainstorming anglophone et américainement euphorique, poursuivi par les Brigitte kafkaïennes de l'UNEDIC, m'en veut quand au centième «Je suis tellement amoureux de David», je réponds qu'il casse les couilles du monde.
Je ne sais plus pourquoi, revoir Madame Gujarat et qu'elle se souvienne de moi, me dire du bien du vendeur de kebabs de ma rue, m'a rendu profondément heureux.Crame surmonte l'hostilité de la foule beauf-funk du Palladium, survole de sa classe tropicale une soirée au Triptyque, et s'envole pour un ennui latino contre-intuitif mais programmé.Et en Ruritanie, tout le monde murmure en gloussant: «mais tu ne le diras pas sur Freedonia, hein?»
Après 15 mois en Ruritanie, je m'y sens enfin un peu en confiance, et un peu aimé.Chaque fois que j'explique mon métier et mon expatriation, il devient un peu plus clair que je ne pourrais pas faire la même chose pendant toute ma vie, même à un meilleur niveau de responsabilité.La voie de sortie est unique, simple et terrorisante.
Tout ce Nowël a été dans l'épure, temps glacé, courses de dernières minutes aux grand'magasins, FakeMannequin:Action qui fait une indigestion de famille et d'huîtres...... tandis que, sur le temps inexorable, je remporte d'une année sur l'autre au déjeuner du 25 une victoire, sur la mort, les calories, la morosité, et le syndrôme «Tatie Danielle».Parallèlement: toujours la recherche absurde du sexe d'occasion. Pour ma résolution n° 1 de 2008, chacun y va de son conseil: «la cocaïne!», «à mon avis si tu utilises la cocaïne pour ça tu vas devenir addict», «il faut être en confiance».
Gracq meurt alors que justement je lis, un peu par hasard, «la Forme d'une ville», un livre sur son enfance, sur la déambulation urbaine, sur Nantes, sur le temps qui passe enfin, comme Proust ou malgré Proust («J'admire, mais je ne sais pas si j'aime ça»).Un rythme de langue pythonique, une démarche sybilline, qui rendent manifeste le lien avec Debord et la «dérive», avec Modiano et ses «zones neutres».Du coup, j'ai vu aussi son visage classe et pas commode dans le journal, qui m'a fait penser à l'archétype de l'élégance correcte - tellement normale qu'elle en devient menaçante: Cary Grant.

Je m’interroge beaucoup sur ma consommation en ce moment, sur la «compensation carbone». Matthieu DC dit qu’il est contre, que c’est l’achat des indulgences, une manière catho de ne pas régler le problème tout en se dédouanant. Mon père dit que les petites mesures de contrainte ne marchent pas, qu’il faut matraquer une bonne fois la gueule des capitalistes, ce qui renvoit à la discussion des derniers temps avec Xavier Prière-social-démocrate, sur les moyens d’un rapport de forces et sur les modalités de l’exercice du pouvoir.
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A1: BoxingBoy, de retour à Paris, compense un an d’expédition abstinente et de branlettes adolescentes dans le delta.
A2: Dans un autre «café de la jeunesse perdue», j’enchaîne les vodkas-martini avec François B2 et son humour opportuniste.
A3: ComitéCentral, effaré d’un brainstorming anglophone et américainement euphorique, poursuivi par les Brigitte kafkaïennes de l’UNEDIC, m’en veut quand au centième «Je suis tellement amoureux de David», je réponds qu’il casse les couilles du monde.
B1: Je ne sais plus pourquoi, revoir Madame Gujarat et qu’elle se souvienne de moi, me dire du bien du vendeur de kebabs de ma rue, m’a rendu profondément heureux.
B2: Crame surmonte l’hostilité de la foule beauf-funk du Palladium, survole de sa classe tropicale une soirée au Triptyque, et s’envole pour un ennui latino contre-intuitif mais programmé.
B3: Et en Ruritanie, tout le monde murmure en gloussant: «mais tu ne le diras pas sur Freedonia, hein?»
C1: Après 15 mois en Ruritanie, je m’y sens enfin un peu en confiance, et un peu aimé.
C2: Chaque fois que j’explique mon métier et mon expatriation, il devient un peu plus clair que je ne pourrais pas faire la même chose pendant toute ma vie, même à un meilleur niveau de responsabilité.
C3: La voie de sortie est unique, simple et terrorisante.
D1: Tout ce Nowël a été dans l’épure, temps glacé, courses de dernières minutes aux grand’magasins, FakeMannequin:Action qui fait une indigestion de famille et d’huîtres…
D2: … tandis que, sur le temps inexorable, je remporte d’une année sur l’autre au déjeuner du 25 une victoire, sur la mort, les calories, la morosité, et le syndrôme «Tatie Danielle».
D3: Parallèlement: toujours la recherche absurde du sexe d’occasion. Pour ma résolution n° 1 de 2008, chacun y va de son conseil: «la cocaïne!», «à mon avis si tu utilises la cocaïne pour ça tu vas devenir addict», «il faut être en confiance».
E1: Gracq meurt alors que justement je lis, un peu par hasard, «la Forme d’une ville», un livre sur son enfance, sur la déambulation urbaine, sur Nantes, sur le temps qui passe enfin, comme Proust ou malgré Proust («J’admire, mais je ne sais pas si j’aime ça»).
E2: Un rythme de langue pythonique, une démarche sybilline, qui rendent manifeste le lien avec Debord et la «dérive», avec Modiano et ses «zones neutres».
E3: Du coup, j’ai vu aussi son visage classe et pas commode dans le journal, qui m’a fait penser à l’archétype de l’élégance correcte – tellement normale qu’elle en devient menaçante: Cary Grant.

Point de vue (Images du monde)

December 19th, 2007

«Non mais c'est tout de même extraordinaire!»

Six Degrees.

December 18th, 2007

A peine un quart d’heure après, Edouard B@er est devenu l’ami Facebook de François B@yrou.

«Hoy no me puedo levantar»

December 18th, 2007

Il y a deux semaines: ça devait être New York, et puis ce fut Toulouse (a.k.a Nouillorque).Toulouse ou tout s'oublie avec le temps; 5 ans que F... est morte, et pas une mention - où est-ce toujours trop douloureux?Tout s'oublie, mais pas la procréation quand même: «Je t'avertis que si nous avions fait comme toi, tu ne serais pas en vie.»
A Madrid: un vaste théâtre, le rococo d'une ville d'eau démesurée.Mais dans le décor, nulle part je n'ai trouvé les clowns et les surjeux à la Almodovar.Comme Barcelone, Madrid a rêvé d'urbanité moderne et regardé vers New York, pour les gratte-ciel mais non le plan, que dicte ici l'escarpement.
Rabattu sur les douceurs locales, j'ai frisé l'overdose de chorizo......et de cette question lancinante: est-ce avoir beaucoup de chance, toute cette douceur de vivre, voir les villégiatures européennes tranquilles et un peu vides, un peu froides, à l'introuvable côté rock'n'roll, même seul, même sans perspective de rien?La réponse - contingente - fut de parcourir Madrid le jeudi, même chastement, avec mon ami Jorge.
Au Prado, l'Argus de Velasquez ressemble curieusement à Ian.Et au musée Thyssen, le jeune homme en Saint Sébastien de Bronzino a les boucles et l'hautaine ironie de BoxingBoy.

A1: Il y a deux semaines: ça devait être New York, et puis ce fut Toulouse (a.k.a Nouillorque).
A2: Toulouse ou tout s’oublie avec le temps; 5 ans que F… est morte, et pas une mention – où est-ce toujours trop douloureux?
A3: Tout s’oublie, mais pas la procréation quand même: «Je t’avertis que si nous avions fait comme toi, tu ne serais pas en vie.»
B1: A Madrid: un vaste théâtre, le rococo d’une ville d’eau démesurée.
B2: Mais dans le décor, nulle part je n’ai trouvé les clowns et les surjeux à la Almodovar.
B3: Comme Barcelone, Madrid a rêvé d’urbanité moderne et regardé vers New York, pour les gratte-ciel mais non le plan, que dicte ici l’escarpement.
C1: Rabattu sur les douceurs locales, j’ai frisé l’overdose de chorizo…

C2: …et de cette question lancinante: est-ce avoir beaucoup de chance, toute cette douceur de vivre, voir les villégiatures européennes tranquilles et un peu vides, un peu froides, à l’introuvable côté rock’n'roll, même seul, même sans perspective de rien?
C3: La réponse – contingente – fut de parcourir Madrid le jeudi, même chastement, avec mon ami Jorge.
D1: Au Prado, l’Argus de Velasquez ressemble curieusement à Ian.
D2: Et au musée Thyssen, le jeune homme en Saint Sébastien de Bronzino a les boucles et l’hautaine ironie de BoxingBoy.

«Quelqu’un m’a dit…»

December 17th, 2007

NEMs et PECO (3)

December 11th, 2007

OK, Freedonia, le Chatham House des despotes, parle d’habitude plutôt des élections dans les démocraties. Mais bon, même si les résultats des législatives russes étaient prévisibles car littéralement programmés, ça vaut toujours la peine de faire un peu d’onomastique et d’esthétique partisanes. Plusieurs remarques:

- tous les partis (sauf les deux partis de l’opposition libérale) ont un nom (voire un logo) comportant le mot Russie (les couleurs nationales russes).

- Si les partis pro-Kremlin masquent leur fiction sous un logo léché, style pot de yaourt ou Liste Timochenko, voire un plagiat du camp d’en face, l’opposition tire des leçons diamétralement opposées du passé soviétique du pays: figuration pompière chez le PCRF (un des rares à conserver l’emblème du livre, figurant le «socialisme scientifique») et ses alliés agrariens (adéquatement dotés d’une gerbe), contre suprématisme des libéraux pro-Occident (quelque chose dans l’idée de «Battez les Rouges avec un coin madeliniste»).

Let Us Continue

Tant qu’on y est, juste pour le plaisir, le camembert de la RDA. Du fait de la discipline de vote disons prussienne des autochtones, les alliés du SED dits Partis du bloc obtenaient tous exactement le même nombre de sièges. Qui correspondait, par l’effet de la chance, au nombre décidé par le secrétariat général du comité central. Rien de tel qu’un peu d’organisation.

«Wenn wir brüderlich uns einen / Schlagen wird des Volkes Feind!»

NEMs et PECO (2)

November 30th, 2007

En Australie, les électeurs renvoient les libéraux et leurs alliés agrariens du Parti national dans l’opposition, et portent les Travaillistes au gouvernement, sur un programme pro-Kyoto et de départ des troupes d’Irak. J’adore, pouvoir parler l’air de rien de parti agrarien même hors des pays de l’Est. Les Verts progressent avec 7% des voix mais sont maintenus hors de la Chambre par le système électoral. Côté logos, du solide, du carré, du gros cul.

«Building the future, responsibly»

En Croatie, la confusion est grande puisque les sociaux-démocrates progressent largement, sans pour autant passer devant les conservateurs de l’Union démocratique croate (le parti de l’indépendance, de feu Tudjman, au pouvoir presque en continu depuis 1992). Il est vrai que le mode de scrutin (proportionnelle par arrondissement, les Croates de l’étranger – comprendre: de Bosnie – constituant une circonscription) avantage assez le HDZ, qui comptent notamment sur les renforts des voix d’outre-Save. Géographiquement, la gauche l’emporte à Zagreb et loin de la frontière; la droite, dans les territoires ayant été les plus impliquées dans les guerres de 1992-95 (Slavonie, Dalmatie). A noter, la recomposition relative du centre autour de seulement 3 partis libéraux (tous affiliés à l’ELDR au plan européen); ledit centre restant tout de même assez bordélique et farce, certains alliés d’hier du HDZ s’étant mis en cartel avec des opposants pour ces élections. Les élus de groupuscules libéraux, régionaux, ethniques ou du Parti des retraités vont faire pencher la balance, dans la plus belle tradition d’intégrité et de stabilité des régimes d’assemblée.

Niveau logos, tout ce petit monde a bien profité des leçons esthétiques des partis-frères allemands et des fédés européennes: des jeus de typo plus ou moins subtils, et des emblèmes au ras de la palette graphique. Un peu de flamme FN à l’extrême-droite et, partout, le carreau des armoiries nationales. Comme d’hab quoi.

«Ljudi su snaga»

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