NEMs et PECO (3)
OK, Freedonia, le Chatham House des despotes, parle d’habitude plutôt des élections dans les démocraties. Mais bon, même si les résultats des législatives russes étaient prévisibles car littéralement programmés, ça vaut toujours la peine de faire un peu d’onomastique et d’esthétique partisanes. Plusieurs remarques:
- tous les partis (sauf les deux partis de l’opposition libérale) ont un nom (voire un logo) comportant le mot Russie (les couleurs nationales russes).
- Si les partis pro-Kremlin masquent leur fiction sous un logo léché, style pot de yaourt ou Liste Timochenko, voire un plagiat du camp d’en face, l’opposition tire des leçons diamétralement opposées du passé soviétique du pays: figuration pompière chez le PCRF (un des rares à conserver l’emblème du livre, figurant le «socialisme scientifique») et ses alliés agrariens (adéquatement dotés d’une gerbe), contre suprématisme des libéraux pro-Occident (quelque chose dans l’idée de «Battez les Rouges avec un coin madeliniste»).
Tant qu’on y est, juste pour le plaisir, le camembert de la RDA. Du fait de la discipline de vote disons prussienne des autochtones, les alliés du SED dits Partis du bloc obtenaient tous exactement le même nombre de sièges. Qui correspondait, par l’effet de la chance, au nombre décidé par le secrétariat général du comité central. Rien de tel qu’un peu d’organisation.
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