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Les miscellanées de M. Ngroung

En Lituanie, c’était hier, en octobre, la majorité a basculé aux législatives, entraînant un changement de coalition. Les élections ont marqué un effondrement des Travaillistes (Darbo Partija), premier parti de la chambre sortante, en échos notamment aux scandales financiers ayant touché son leader Victor Ouspaskitch. Les conservateurs de l’Union patriotique – Chrétiens-démocrates lituaniens (TS-LKD) retrouvent le pouvoir, en alliance avec un petit groupe tout neuf, le Parti de la résurrection nationale (TPP), dont RFI nous apprend qu’il rassemble des stars et que son programme ressemble au Décalogue. En tout cas, son logo quelque part entre secte et revival nineties moche, devrait inciter ses électeurs à la circonspection. le TS-LKD s’allie aussi à des dissidents libéraux du Mouvement libéral de la république de Lituanie (LRLS), pour former une coalition rique-raque. Ces derniers ont opté pour l’orange, couleur de l’ubiquité politique des années 2000, et une frise de gens, car ils sont selon toute vraisemblance un parti à l’écoute des gens. Merci de toutes ces pistes graphiques subtiles.

La coalition échappe ainsi au baiser de la mort des nationalistes (TT, Ordre et Justice, tiens, ça ne vous rappelle rien) de l’ex-président Paksas, en dépit du relatif bon score de ces derniers.

Pas plus tard qu’en décembre dernier, la Roumanie a renouvelé sa chambre de députés. Les nationalistes / anti-Rom / antisémites de Grande Roumanie disparaissent dans les sables du Danube. Une heureuse manip’ dans le mode de scrutin (d’une représentation entièrement proportionnelle à un scrutin mixte, attribuant les sièges par circonscription puis, faute de majorité, à la proportionnelle)  permet au Parti démocrate-libéral d’être devant en siège, quoique derrière en votes.  Il a formé, dans la douleur, une coalition avec ses grand rivaux de centre-gauche du Parti social-démocrate, renvoyant les Libéraux du premier sortant, Calin Popescu (aux résultats électoraux médiocres) dans l’opposition.

Côté logos, rien, ces gens votent trop souvent pour avoir le temps de changer de logo.

En Hesse, après des mois de tentatives infructueuses de la social-démocrate du cru, Andrea Ypsilanti, pour former une coalition «rouge/rouge/verte» («gauche plurielle», quoi), les électeurs sont retournés aux isoloirs. Isoloirs  dont le secret reste pour moi total puisqu’ils ont décidé non seulement de redonner une majorité au président du conseil CDU sortant, Roland Koch , grand démagogue anti-immigration devant l’Éternel et Angela ; mais encore, de consacrer en majesté le retour des libéraux FDP, cela dans le contexte mondial de l’effondrement du thatchérisme. Comprends pas. Il semblerait que le FDP ait joué habilement sur la corde de sa compétence éprouvée et de la crédibilité, alors que le SPD apparaissait divisé et hésitant. A quelques mois des législatives, des coalitions CDU-CSU/FDP gouvernent maintenant les cinq premiers États allemands.

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