Curb Your Enthusiasm
A1: Pourtant, mon weekend pyrénéen, début octobre, avait bien commencé. Avec un bouquiniste, j’avais discuté des romans XIXe introuvables, à bon marché, qu’il exhumait de bibliothèques de châteaux en déshérence. Avec SophCo, nous avions dîné dans un de ces restaurants de province désuets, immuables, compassés et capitonnés qu’affectionnent les édiles et les notables. Cassoulet et margaux.
A2: Au musée municipal de Pau, j’avais croisé, chose improbable, ce «Saint Jérôme» de Ribera.
A3: Et à San Sebastian / Donostia, de bar en bar nous avions échantillonné les beaux pintxos inventifs.
B1: Pourtant, au fil des kilomètres, l’amertume a monté.
B2: Ma sœur m’a semblé inerte, incurieuse; j’ai dû, une fois de plus, lui paraître compulsif, autoritaire. L’amour, c’est la rencontre de deux égoïsmes.
B3: Automne, portes closes, frustrations, peur inexpliquée, incommunicabilité même en compagnie, je me suis laissé enfermer.
C1: A Anvers à l’inverse, et seul, je me suis terriblement amusé.
C2: J’exultai lorsque Rex The Dog passa son remix de The Knife, et la BO de Ghosbuster (un fabuleux souvenir de surboum).
C3: Seul et pourtant, mes pensées combles et comblées, ravies.
D1: J’ai fait tout mon tour, réchauffé par la gaîté des Belges et la mode drôle de Maison Martin Margiela.
D2: Je me suis promené dans Zurenborg, un faubourg assoupi, élégant, passé, bourgeois comme l’Europe.
D3: Parfois il ne faut pas beaucoup plus qu’un texto quotidien pour être vraiment heureux.
Tags: Anvers, Bilbao, Fanklub, Moritz, Pau, San Sebastian, SophCo
November 2nd, 2008 - 7:48 pm
aucune photo de la belle veste???