«Hoy no me puedo levantar»
A1: Il y a deux semaines: ça devait être New York, et puis ce fut Toulouse (a.k.a Nouillorque).
A2: Toulouse ou tout s’oublie avec le temps; 5 ans que F… est morte, et pas une mention – où est-ce toujours trop douloureux?
A3: Tout s’oublie, mais pas la procréation quand même: «Je t’avertis que si nous avions fait comme toi, tu ne serais pas en vie.»
B1: A Madrid: un vaste théâtre, le rococo d’une ville d’eau démesurée.
B2: Mais dans le décor, nulle part je n’ai trouvé les clowns et les surjeux à la Almodovar.
B3: Comme Barcelone, Madrid a rêvé d’urbanité moderne et regardé vers New York, pour les gratte-ciel mais non le plan, que dicte ici l’escarpement.
C1: Rabattu sur les douceurs locales, j’ai frisé l’overdose de chorizo…
C2: …et de cette question lancinante: est-ce avoir beaucoup de chance, toute cette douceur de vivre, voir les villégiatures européennes tranquilles et un peu vides, un peu froides, à l’introuvable côté rock’n'roll, même seul, même sans perspective de rien?
C3: La réponse – contingente – fut de parcourir Madrid le jeudi, même chastement, avec mon ami Jorge.
D1: Au Prado, l’Argus de Velasquez ressemble curieusement à Ian.
D2: Et au musée Thyssen, le jeune homme en Saint Sébastien de Bronzino a les boucles et l’hautaine ironie de BoxingBoy.
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